À la campagne, près de Paris (à Auteuil…), Pacarel, un commerçant qui s’est retiré après s’être « enrichi dans la fabrication du sucre par l’exploitation des diabétiques », annonce qu’il vient d’engager le fameux ténor Dujeton pour interpréter l’opéra que sa fille Julie vient de composer d’après « Faust », « après Gounod », et qu’il entend faire jouer à « l’Opéra, même ».
Dujeton venant de chanter à Bordeaux, Pacarel a demandé à son vieil ami bordelais Dufausset de s’entremettre pour lui expédier le Ténor…
Or voici que se présente chez Pacarel un jeune homme venant de Bordeaux et qui se recommande de Dufausset. Sans se poser plus de questions, Pacarel lui réserve un accueil triomphal, car ce ne peut être que le Ténor en question. Pour le soustraire à toute concurrence, Pacarel fait signer au dit Dujeton un contrat d’engagement mirifique le liant à lui pour dix ans… Pacarel demandant au nouveau venu un échantillon de son talent, voici le prétendu Dujeton qui se lance dans le seul air qu’il connaît, « Demeure chaste et pure »…
Aïe !…
Le mouvement de toutes les méprises est lancé, qui ne s’arrêtera plus.